L'Embuscade tend ses rets

Préparation de la 25° édition:

Séance générale du jeudi 16 novembre 2023 


 Le mot du président

 

Chers amis

Bienvenue à tous. Soyez remerciés pour votre présence et votre engagement. Chacun dans son rôle contribue de manière précieuse à la réussite de notre organisation. Une véritable petite entreprise dont les rouages fonctionnent si bien au fil des ans.

2023 marque la 25e édition. Depuis l’origine, nous devrions même atteindre 27 sans les interruptions de 2020 et de 2021 en raison de la pandémie du Covid-19. 

Un quart de siècle cela mérite bien un coup d’œil dans le rétro. Une manière de découvrir la genèse de notre épreuve à ceux nous ayant rejoint au fil du temps.

En empruntant une expression à la mode, la naissance de l’Embuscade de Lubey s’apparente à la formule « En même temps ».  Diverses circonstances se sont entremêlées pour déboucher sur une première édition, le 14 décembre 1997.

J’ai été un des membres fondateurs de Briey-Marathon en 1992. Au début d’année suivante, c’était la première Piste de Napatant.  A cette époque, Robert Mancini présidait l’ASLL, Association sports et loisirs de Lubey.  Un jour, mon beau-père, Pierre Henriquel, maire de Lubey, vient me dire « La commune aménage l’appartement du nouvel instituteur au-dessus de la mairie. Il faut venir le voir. C’est aussi un coureur à pied ! ». C’est ainsi que j’ai fait connaissance d’un jeune homme, débutant sa carrière dans la commune, Jean-Yves Bailly. Comme nous étions tous deux enseignants, on a rapidement convenu d’un entraînement commun le mercredi après-midi. Nous allions régulièrement du côté d’Immonville, Anoux et ses bois… Dans le « même temps », Robert Mancini organisait énormément de choses sur Lubey et souhaitait ajouter une marche populaire, nous demandant à plusieurs reprises de lui dénicher un parcours. Ce fut le début de la «Jinguette » le jeudi de l’Ascension. J’avais trouvé ce nom sur un lieudit du cadastre de la commune et cela me paraissait bien correspondre à un esprit de fête, rimant avec guinguette ! Toujours dans le « même temps », Briey-Marathon n’autorisait pas ses adhérents, et encore moins les membres du comité, à participer à la Piste de Napatant où tout le monde devait être bénévole. J’avais ma petite idée de se retrouver à Lubey pour une course dans le village entre copains. De plus, nous pensions, avec Jean-Yves Bailly, que le tracé de la Jinguette et ses 13 km, conviendrait parfaitement à une course pédestre. Nous nous étions dit : pourquoi pas l’an prochain. Mais cela nous paraissait trop loin. Impatients, nous n’avons pas voulu attendre un an, mais il fallait trouver une date dans le calendrier lorrain des courses hors stade. Pas simple de trouver un créneau…. Il y avait le 14 décembre. Nous avons foncé. Voilà pourquoi l’Embuscade est une hivernale ! Pendant onze ans, jusqu’au 9 décembre 2008, nous sommes restés sur le second dimanche de décembre, avant d’opter définitivement pour le créneau du premier dimanche. Il fallait un nom. Vu les difficultés du parcours, je cherchais un terme original. « Traquenard » me semblait abusif, nous avons choisi  « L’Embuscade »… Plus tard, vu les difficultés du passage, sa ressemblance étrange au niveau végétation d’une longue allée rectiligne avec la fameuse tranchée pavée de Wallers-Arenberg, j’ai déniché la formule du « Paris-Roubaix de la course à pied ».

Nous voilà donc un bon quart de siècle plus tard, après avoir tout connu. La boue, le gel, la glace, la neige aussi à trois reprises. Surtout des pluies diluviennes. Comme la terrible tempête du 12 décembre 1999 où tout était annulé en Lorraine. Mais l’Embuscade avait eu lieu. Lors de la 13e édition,  le 6 décembre 2009, selon le souhait de Jean-Yves Bailly, nous avons ajouté deux courses pour les jeunes. De 176 coureurs en 1997, la course principale a atteint 200 concurrents en 2003, puis 307 classés en 2006 pour la 10e édition. 392 en 2014. Le record en 2015 : 456 coureurs. 380 en 2016. Depuis l’interruption du Covid, les pelotons peinent à retrouver autant de monde. La situation sportive a aussi beaucoup évolué. 

Notre course a grandi simultanément avec l’âge d’or des courses sur route. Du macadam, du macadam, du macadam… D’une certaine manière, Lubey était précurseur avec son parcours hybrique, tourné vers la nature avec ses petites routes de campagne, mais surtout des chemins de champ herbeux, lisières et sous-bois à travers le secteur d’Anoux.

La plupart des courses sur le bitume ont plié bagage. La mode du trail déferle depuis quelques années. Lubey demeure très apprécié, son rayonnement est certain « On connaît Lubey ». L’affluence n’est pas une finalité. Nos structures sont modestes, on ne peut pas voir déferler trop de coureurs. Mais chaque coureur compte. Tous apprécient les ingrédients de notre recette : un accueil très convivial assuré par des bénévoles motivés. Autour de cette ambiance de village : un tarif toujours modique (5 €) que l’on ne trouve pratiquement nulle part, un ravitaillement fourni et original, la possibilité de s’inscrire sur place, ce qui est très rare aussi, la gratuité pour les enfants, une généreuse dotation, le tee-shirt différent chaque année. Lubey rassemble un peloton fort de têtes d’affiche réputées, source d’un palmarès très envié, et pour l’essentiel des sportifs venus pour le fun. Nous devons être là le dimanche 3 décembre 2023 pour partager une matinée de bonheur avec eux.

Encore merci à tous pour votre soutien fidèle et ce que vous allez faire cette année.

Le président.

Louis LANDRU